Trois ministres britanniques ont plaidé samedi pour un report du Brexit, prévu le 29 mars, si aucun accord de divorce d'avec l'Union européenne n'est adopté par le Parlement dans les temps.
Les ministres des Entreprises Greg Clark, du Travail Amber Rudd et de la Justice David Gauke s'opposent ainsi ouvertement au scénario d'une sortie de l'UE sans accord, que la Première ministre Theresa May refuse pour sa part à exclure.
"Nous espérons que le Parlement reconnaîtra la nécessité de quitter l'UE avec un accord le 29 mars", écrivent-ils dans le Daily Mail.
_**Menacer l'intégrité du Royaume-Uni**_
"S'il n'y a aucune avancée durant la semaine à venir, l'opinion qui se dégage au Parlement est claire: il vaudrait mieux (...) reporter notre date de départ que de sortir de manière désordonnée de l'Union européenne le 29 mars", ajoutent-ils.
Selon eux, une absence d'accord risque d'endommager "gravement" l'économie britannique et de menacer "l'intégrité" du Royaume-Uni.
Toute demande de report doit être approuvée par les 27 autres pays de l'Union européenne.
Depuis le rejet massif de l'accord de divorce par les députés britanniques en janvier, la Première ministre Theresa May tente de renégocier avec Bruxelles une nouvelle version du texte, sans y parvenir jusqu'à présent.
_**"Il est temps que les députés reconnaissent la nécessité d'avoir un accord"**_
Elle souhaite obtenir des "changements contraignants" au "filet de sécurité" (ou "backstop" en anglais), une disposition décriée au Royaume-Uni censée garder ouverte la frontière en Irlande après le Brexit.
"Après des mois d'incertitude, il est temps que les députés reconnaissent la nécessité d'avoir un accord, qu'ils acceptent que c'est le seul accord possible et qu'ils le soutiennent", insistent Amber Rudd, Greg Clark et David Gauke.
Theresa May se laisse jusqu'au 26 février pour trouver une issue. A cette date, sans nouvel accord, un nouveau débat sera organisé le lendemain au Parlement sur la conduite à tenir. Les députés pourraient voter en faveur d'un amendement écartant la possibilité d'un "no deal".
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