Ce sont nos confrères de France3 qui rapportent ces images étonnantes: ce lundi à minuit, une messe de Noël a été célébrée à Somain sur un rond-point où se retrouvent tous les jours des gilets jaunes.
Une initiative originale d'un prêtre du coin, le Père Joseph Nurchi. "Ça a été une demande de plusieurs gilets jaunes, il a accepté" a expliqué Aurélie à France 3.
Le prêtre Joseph soutient le mouvement depuis le début et rend régulièrement visite à ceux qui "tiennent" ce rond-point au quotidien dans cette petite ville proche de Douai, et qui continuent la mobilisation alors que le mouvement semble faiblir partout ailleurs.
Certains appels à un "Acte VII" samedi circulent toutefois sur les réseaux sociaux, comme à Bordeaux, où un "rassemblement festif" s'organise pour la Saint-Sylvestre.
Le mouvement lancé voici un mois et demi, d'abord contre la hausse des carburants, puis étendu à d'autres revendications et ponctué par six samedis de manifestations parfois violentes, paraît en voie d'essoufflement. Mais les plus irréductibles n'ont pas dit leur dernier mot et continuent d'occuper des ronds-points un peu partout en France, malgré l'adoption par le Parlement de 10 milliards d'euros de mesures en faveur du pouvoir d'achat et le lancement d'un débat national pour tirer les leçons de cette crise.
L'Eglise en faveur du "dialogue"
En parallèle, le porte-parole de la Conférence des évêques de France a déclaré que l'Eglise catholique souhaite que la crise des "Gilets jaunes" soit l'occasion d'un dialogue accru au sein de la société française et entend y participer à
son niveau.
"Cette crise est la résultante de décennies de sentiment d'abandon de territoires, d'inégalités qui augmentent et qui deviennent insupportables pour un certain nombre de personnes, de difficultés à finir les fins de mois", a déclaré mardi Mgr
Olivier Ribadeau Dumas à France Inter. L'Eglise condamne "fermement toute forme de violence". En revanche, le conseil permanent de la Conférence a demandé aux chrétiens d'organiser des dialogues "là où ils sont, parce que notre société crève de ne pas pouvoir s'écouter, de ne pas pouvoir parler, de ne pas être entendue", a-t-il rappelé.
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