La direction et les syndicats de Skeyes, l'entreprise publique autonome en charge du contrôle aérien en Belgique, se sont rencontrés lundi pour discuter de la mise en œuvre de l'accord social conclu il y a une dizaine de jours mais soutenu par un seul syndicat. La concertation se poursuivra jeudi, selon un porte-parole de l'entreprise.
La réunion de ce lundi intervient après un arrêt de travail qui a provoqué une énième fermeture de l'espace aérien pendant plus de trois heures jeudi dernier, poussant la compagnie Brussels Airlines à se tourner vers la justice pour obtenir des astreintes. Des compagnies actives à l'aéroport de Liège avaient déjà fait de même. La direction avait laissé entendre qu'il n'était pas question de renégocier l'accord social. Mais la porte restait ouverte pour régler certains détails. L'accord social a été signé par le syndicat socialiste ACOD, mais pas par les syndicats chrétien et libéral. Ces derniers estiment que le texte n'offre pas de solutions structurelles et présente trop de zones d'ombre. Ils dénoncent depuis longtemps un sous-effectif, une surcharge de travail et un déséquilibre entre vies privée et professionnelle au détriment du personnel.
La direction de Skeyes veut informer le personnel du contenu de l'accord social par le biais de séances d'informations. Mardi, de telles séances devraient avoir lieu à Liège et Charleroi. L'accord social prévoit notamment une baisse du temps de travail des contrôleurs aériens qui prestent un nombre minimum de nuits par an ou un raccourcissement de 10 à huit heures des services de nuit. Les syndicats n'étaient pas disponibles lundi soir dans l'immédiat pour une réaction.
Belga
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