À l’occasion des 50 ans de l’expédition Apollo 11, nous sommes retournés à la rencontre de deux gloires nationales : Dirk Frimout, et Frank De Winne. Car dans le domaine spatial, la 'petite' Belgique a aussi de quoi être fière. Dirk Frimout a voyagé dans l’espace en 1992 à bord de la mission Atlantis STS-45. Et Frank De Winne à deux reprises, en 2002 et 2009. L’anniversaire des premiers pas de l’Homme sur la Lune est aussi l’occasion d’honorer d’autres héros de l’aventure spatiale, surtout quand ils sont belges.
Dirk Frimout, un coup du destin qui couronne 20 ans d’efforts
Mardi 24 mars 1992. Le premier astronaute belge s’apprête à conquérir l’espace. Dirk Frimout décolle à bord de la mission spatiale Atlantis STS-45. C’est la onzième odyssée de cette navette américaine. L’équipage est composé de six Américains et… d’un Européen, un belge en plus. Spécialisé dans la physique atmosphérique, Dirk est en charge de l’aspect scientifique de cette mission. Il doit analyser l’impact du Soleil sur notre atmosphère. A l’époque, notre astrophysicien étudie le sujet depuis plus de vingt ans, et son profil correspond aux critères recherchés par la NASA. Vingt années, c’est d’ailleurs à peu près le temps qui sépare la première candidature de Dirk Frimout à l’agence spatiale américaine (1977) et son envol pour l’espace.
À l’époque, Dirk Frimout n’a pas hésité une seconde quand la NASA a annoncé qu’elle recherchait des scientifiques pour ses missions spatiales. Il faut dire que l’astrophysicien belge est fasciné par la conquête de l’espace depuis Apollo 11. Encore aujourd’hui d’ailleurs il déclare : “Chaque fois que je regarde la Lune, je me dis que c’est vraiment extraordinaire que des hommes aient pu poser le pied dessus…”
C’est finalement un coup du hasard qui décidera du destin heureux de Dirk Frimout. Initialement membre de l’équipe réserviste, il remplace, juste avant le départ, l’astronaute américain Michael Lampton, écarté pour des raisons médicales. Après vingt ans d’attente et d’efforts, Dirk Frimout peut réaliser son rêve. Et voguer parmi les étoiles.
Ci-dessous, retrouvez l’interview réalisée par Pascale Bollekens. Du souvenir de l’aventure de Neil Armstrong devant le téléviseur de ses beaux-parents aux impressions laissées par son propre voyage dans l’espace, revivez cette aventure grandiose, racontée par Dirk Frimout lui-même.
Frank De Winne : le patron du centre de formation des astronautes de l’ESA
Mercredi 30 octobre 2002. Le second astronaute belge s’apprête à conquérir l’espace. Frank De Winne embarque en tant qu’ingénieur à bord d’un Soyouz, un véhicule spatial russe. Il prend part à Odissea, une expédition de soutien à la station spatiale internationale (ISS). Son premier séjour dans l’espace dure onze jours.
L’expérience semble tellement lui plaire que sept ans plus tard, il remet le couvert. Il retourne à l’ISS. Mais cette fois-ci, les qualités d’astronaute du Belge le placent aux commandes de l’expédition qui doit durer six mois. Mieux encore ! Au cours de la mission, il devient le premier commandant européen de la Station spatiale internationale. Européen… et belge, rappelons-le.
Cette deuxième expédition dans l’espace est aussi sa dernière. Frank De Winne devient ainsi le dernier représentant de notre pays à avoir voyagé dans l’espace.
Mais il ne quittera jamais le milieu. Il forme maintenant les jeunes astronautes du monde entier qui rêvent de devenir astronautes. Pour que tout comme lui, des jeunes passionnés puissent un jour regarder la Terre depuis un hublot dans l’espace. Une manière de passer le flambeau. Notre astronaute belge devient même le patron du centre de formation des astronautes de l’Agence spatiale européenne (ESA). Un poste qui lui prête un pouvoir décisionnel à l’ESA. Bref, Frank De Winne est devenu une véritable pointure dans son domaine.
À ce titre, il est d’ailleurs impliqué dans toutes les décisions qui concernent l’avenir du secteur spatial international. Il en expose les grands projets pour les 40 années à venir dans la vidéo qui suit :
Leave a comment