Le directeur général de la Ligue des famille Christophe Cocu était l'invité de Maxime Binet ce vendredi dans l'émission "Il faut qu'on parle" sur DH Radio. À un mois du retour dans les classes, celui-ci est venu faire le point sur les changements prévus à la rentrée et ceux qui, selon lui, devraient être faits
Pour rappel, la rentrée de septembre devrait normalement se dérouler en code vert. C'est-à-dire sans masque et dans des conditions d'organisation identiques à celles que nous connaissions avant l'épidémie. "Il devrait aussi ne plus y avoir de refermeture des classes, ajoute Christophe Cocu, ce qui est un grand enjeu pour la conciliation des parents".
En effet, selon le directeur général, la patience des parents a été mise à rude épreuve tout au long de cette crise. "Télétravailler tout en gardant des enfants sont deux activités inconciliables", affirme-t-il. La Ligue des familles ne dispose pas de chiffres de burn out parental mais pointe un "grand nombre d'appels à l'aide". C'est pourquoi, Christophe Cocu craint une hausse des burn out à la rentrée. "Le burn out, c'est de l'accumulation. Avec cette crise, certaines personnes vont vouloir se réorienter professionnellement. Nous sommes donc attentifs pour la rentrée", explique-t-il.
Le "congé de conciliation" à nouveau sur la table
Afin de faciliter la vie des parents, la Ligue des familles plaide pour un "congé de conciliation". Celui-ci doit permettre de répondre aux imprévus du quotidien en permettant à tout travailleur de s’absenter de son emploi pendant quelques heures, avec la possibilité de prévenir au dernier moment, sans justification ni contrôle et sans perte de salaire. Concrètement, tout travailleur aurait droit à un quota de 8 heures par an de congés, les parents auraient 8h supplémentaires par enfant et les parents solo encore 8h en plus. "C'est une proposition qui a été faite lors des élections de 2019. Nous avons eu un très bon retour des partis sans que cela se concrétise. Nous allons donc remettre le projet sur la table", annonce Christophe Cocu.
Un autre combat de la Ligue des familles concerne le congé de paternité. L'idée est de faire passer celui-ci de 10 jours à 15 semaines. "Il y a une forte demande des papas et des coparents, explique le directeur général. "C'est possible de mettre cela en œuvre en Belgique, il s'agit seulement d'une volonté politique". Selon lui la prolongation de ce congé permettrait d'améliorer les relations familiales et de lutter contre la discrimination de genre au sein du milieu professionnel. "On sait qu'à partir du moment où les papas sont plus présents, l'attachement à l'enfant et les tâches sont mieux réparties. C'est un enjeu essentiel car c'est quelque chose qui se prolonge sur le long terme".
L'invité de Maxime Binet a tenu à adresser le traditionnel carton rouge de l'émission à la conciliation des temps. "La crise sanitaire a mis la pression sur la conciliation des temps, explique-t-il, 96% des parents ont eu un problème à ce niveau-là". Celui-ci a ensuite distribué son carton vert à la récente réforme de l'enseignement. "Il s'agit d'une bonne réforme pour les enfants et les enseignants", estime-t-il. "Celle-ci a des effets sur la société qu'il faut prendre en compte".
Source: DH Radio / lalibre.be
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