Kim Jong-un et Vladimir Poutine ont entamé leur sommet inédit par une poignée de main, jeudi à Vladivostok, ville portuaire de l'Extrême-Orient russe, affichant leur volonté de profiter de cette rencontre pour définir les moyens qui permettront de résoudre la question nucléaire dans la péninsule coréenne.
Le dirigeant nord-coréen a déclaré à Vladimir Poutine vouloir développer les liens "historiques" entre les deux pays, alliés proches pendant la Guerre froide, en une relation "plus stable et solide".
Deux mois après le fiasco de sa deuxième rencontre avec le président américain à Hanoi, le dirigeant nord-coréen cherche des soutiens dans son bras de fer avec Washington et un certain rééquilibrage de ses relations entre Pékin, son plus proche soutien, et Moscou, son ancien allié de la Guerre froide. C'est l'URSS qui avait placé au pouvoir son grand-père et fondateur de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), Kim Il Sung.
"Je pense que cette rencontre sera très utile pour développer les liens historiques entre les deux pays, qui ont une longue amitié, en une relation plus stable et plus solide", a déclaré Kim Jong-un au début de son premier sommet avec Vladimir Poutine, ajoutant s'attendre à "un dialogue significatif" à propos de la situation sur la péninsule coréenne, et félicitant le président russe de "construire une Russie forte".
Le président russe a déclaré qu'il se réjouissait des efforts du dirigeant nord-coréen pour normaliser les relations entre la Corée du Nord et les Etats-Unis. "Je suis sûr que votre visite aujourd'hui en Russie nous aidera à mieux comprendre par quels moyens nous pouvons résoudre la situation sur la péninsule coréenne, et ce que la Russie peut faire pour soutenir les tendances positives qui ont lieu actuellement", a déclaré le président russe. "Sur le plan bilatéral, nous avons beaucoup à faire pour développer nos relations économiques".
Coopération économique
Le numéro un de Pyongyang a pour sa part estimé que ce sommet en Russie contribuerait à coordonner les positions des deux pays.
Moscou prône un dialogue avec Pyongyang sur la base d'une feuille de route définie par la Chine et la Russie. Cette dernière a déjà demandé la levée des sanctions internationales, tandis que les Etats-Unis l'ont accusée d'aider Pyongyang à les contourner.
Outre le dossier nucléaire, les deux dirigeants devraient évoquer le renforcement de leur coopération économique et plus particulière la question de la main-d'oeuvre nord-coréenne. Environ 10.000 travailleurs son employés en Russie, représentant une source précieuse de devises pour Pyongyang.
La résolution 2397 du Conseil de sécurité de l'ONU de décembre 2017 demande à tous les pays employant des Nord-Coréens de les renvoyer chez eux sous deux ans.
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