La croissance de l'économie belge ne devrait pas dépasser 1,1% en 2019 et 2020, selon des prévisions du Bureau fédéral du Plan revues à la baisse. Elle accuse de la sorte une perte de vitesse pour la deuxième année consécutive qui s'explique par le ralentissement de la conjoncture internationale.
Cette année et l'année prochaine sont marquées par les conflits commerciaux et les mesures protectionnistes, explique le Bureau du Plan. Or, le recul du commerce international a des répercussions importantes pour la zone euro, plus ouverte que les économies chinoise et américaine. A cette situation, s'ajoutent le risque d'une sortie chaotique de la Grande-Bretagne de l'Union européenne ainsi que la défiance à l'égard de la politique budgétaire de certains pays de la zone euro.
Les exportations belges souffrent plus particulièrement. Leur croissance en volume est passée de 5% en 2017 à 3,6% en 2018 et devrait se réduire encore à 2,8% en 2019 et 1,6% en 2020.
La croissance de l'emploi devrait progressivement se tasser dans le courant de cette année, même si elle reste particulièrement soutenue (+62.000 personnes), et retomber l'an prochain (37.000 personnes).
Quant à l'inflation, après avoir atteint 2,1% en 2017 et 2018, elle fléchirait à 1,5% cette année et à 1,4% l'an prochain.
Le revenu disponible réel des particuliers a progressé d'1,2% l'an dernier et devrait augmenter de 2,4% en 2019 et 1,5% en 2020. L'accroissement plus marqué du pouvoir d'achat cette année s'explique par de nouvelles baisses de l'impôt des personnes physiques dans le cadre de la dernière phase du tax shift, relève le Bureau du Plan.
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