Le bilan des attaques commises dans deux mosquées de la ville de Christchurch en Nouvelle-Zélande vendredi est passé à 50 morts, a indiqué la police dimanche. Le précédent bilan faisait état de 49 morts. Un responsable policier a indiqué qu'un mort supplémentaire avait été découvert lorsque les corps avaient été enlevés des mosquées.
Cette tragédie a provoqué une onde de choc en Nouvelle-Zélande, un pays de cinq millions d'habitants dont 1% se disent musulmans, connu pour sa douceur de vivre, sa tradition d'accueil et sa faible criminalité.
Les fidèles tués lors de l'attaque étaient âgés de trois à 77 ans, selon une liste non définitive des victimes établie par les familles. L'identité des victimes n'a pas encore été officiellement annoncée par les autorités. Cette liste établie par les familles recense 48 des 50 personnes abattues.
Les victimes venaient des quatre coins du monde musulman, a souligné Jacinda Ardern, la Première ministre néo-zélandaise. Quatre Egyptiens, un Saoudien, un Indonésien, quatre Jordaniens et six Pakistanais figurent parmi les victimes
**Solidarité interconfessionnelle**
Dans tout le pays, un élan de solidarité interconfessionnelle a été observé, avec des millions de dollars de dons, des achats de nourriture halal pour les victimes.
"Nous nous tenons au côté de nos frères et soeurs musulmans", peut-on lire sur une grande banderole prés d'un des sites où s'entassent des fleurs, dans un mémorial improvisé.
Des fidèles de l'Eglise anglicane de Christchurch ont prié dimanche dans ce qui est surnommé leur "cathédrale en carton", bâtie après le terrible séisme de 2011.
"Lors des tremblements de terre, nous avons appris que dans les temps d'épreuves, il était bon de se retrouver les uns les autres. Il est temps de le faire à nouveau", a dit à ses ouailles le doyen Lawrence Kimberley. "Nous nous tenons solidaires de la communauté musulmane."
"Mes enfants ont peur mais il faut faire front, en tant que communauté", confie Azan Ali, 43 ans, d'origine fidjienne, qui était dans la mosquée de Linwood avec son père au moment de l'attaque.
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