La Wallonie veut devenir une terre d'horticulture

Bonne nouvelle pour les horticulteurs. Trois millions d’euros vont être dégagés pour les 10 prochaines années afin de soutenir le secteur de l’horticulture ornementale wallonne. Autrement dit, la production en pépinière, les sapins de Noël et les fleurs en pot. Entre autres.

Un sérieux coup de pouce pour cette filière qui en a bien besoin. Aujourd’hui, seule une plante ornementale sur cinq achetées en Wallonie y est produite. Les autres viennent de Flandre et des Pays-Bas.

A la pépinière Le Try (Céroux-Mousty dans le Brabant wallon), un pépiniériste y cultive ses propres plants plutôt que de revendre des fleurs venues d’ailleurs. C’est notamment le cas pour le Daphné, dont la tige replantée, donnera une nouvelle génération prête à la vente.

Multiplier ses propres plantes plutôt que de les acheter toute faites ailleurs est un engagement pour Dominique De Witte « Cultiver les plantes dans le Brabant-Wallon avec le climat que j’ai, et que mes clients ont également, permet aux plantes de rester dans les mêmes conditions ».

En Belgique le secteur de l’horticulture ornementale génère environ 10.000 emplois.

L’horticulture n’est pas une tradition wallonne

Pourtant, cette démarche reste minoritaire en Wallonie. Le secteur horticole n’est pas une tradition en Wallonie, explique Claude Vanhemelen, secrétaire générale de la fédération horticole wallonne. Elle se réjouit de ce nouvel environnement plus favorable pour son secteur. « Il faut lever les freins au développement des entreprises qui veulent investir dans de nouveaux outils de production. Et il est très difficile pour un jeune de s’établir. C’est dû en grande partie au fait que le secteur horticole est méconnu en Wallonie. »

Promouvoir les produits ou encore investir dans la recherche, l’objectif est d’augmenter de 20% le chiffre d’affaires du secteur d’ici 2029.