Le directeur ad interim d'Unicef Belgique, qui occupe le poste seulement depuis une petite semaine, a été provisoirement démis de ses fonctions dimanche, annonce dans un communiqué le président de l'organisation, Eddy Boutmans.
Des messages postés sur Twitter ont porté de lourdes accusations à l'encontre du remplaçant, affirmant qu'il était impliqué - en tant qu'ancien trésorier de l'association Hacer Puente - dans un dossier d'adoptions frauduleuses au Guatemala.
"Après avoir lu certains messages sur Twitter qui portent de lourdes accusations à l'encontre du directeur ad interim d'Unicef Belgique, Bernard Sintobin, le président a demandé à M. Sintobin de se retirer temporairement" le temps que la clarté soit faite sur ces accusations. "Le président est personnellement convaincu que Bernard Sintobin est de bonne foi et n'est pas impliqué dans les adoptions frauduleuses", indique Unicef Belgique dans un communiqué.
Une enquête ouverte
Il faut demeurer très prudents dans cette affaire mais une chose est certaine: une enquête est ouverte au Parquet fédéral visant l'association Hacer Puente. A la fin des années 80, elle a organisé moins d'une centaine d'adoptions d'enfants guatémaltèques. Or deux de ces enfants adoptés, deux femmes, expliquent avoir été arrachées à leurs parents.
Bernard Sintobin rétorque qu'il est droit dans ses bottes, qu'il a agi par idéalisme et qu'il a uniquement servi d'intermédiaire.
La personne qui recevait l'argent au Guatemala était la belle soeur du dictateur de l'époque. Pour Bernard Sintobin, interrogé par le Morgen, si elle a trompé les parents, elle a aussi trompé l'association.
De son côté, Unicef Belgique affirme que le président de l’association est personnellement convaincu que Bernard Sintobin est de bonne foi.
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