Le projet se donne pour but de préserver les systèmes d’écriture qui sont en voie d’extinction.
Le projet “Alphabets en danger” (Endangered Alphabets) fête ses dix ans cette année alors que les Nations Unies ont désigné 2019 comme l’année des langues autochtones. En 2009, le fondateur du projet mettait déjà en garde contre la mondialisation culturelle qui étouffait certains langages et gommait les particularités régionales dont les langages autochtones faisaient partie prenante. Avec la numérisation du monde, la langue anglaise a commencé à se diffuser encore plus rapidement et devenir la référence. Heureusement, en dix ans, plusieurs cultures se sont levées contre l’impérialisme langagier pour se réapproprier leur culture et dépoussiérer des livres anciens traditionnels. Le combat n’est pas fini mais il s’agit d’un pas non négligeable dans la préservation des langues et systèmes d’écriture particuliers.
Sur le site web d’Endangered Alphabets, des systèmes d’écriture, abjads, abugidas ou syllabaires sont regroupés avec une fiche explicative détaillant leurs origines. Des photographies permettent aussi de voir à quoi ils ressemblent. Une carte du monde fait également apparaître tous ses systèmes langagiers en danger. Alors que plusieurs décennies en arrière, chacun était accepté comme le langage de sa communauté et largement répandu, aujourd’hui ils tendent à disparaître au profit d’une culture plus puissante et englobante.
Quelques 90 systèmes d’écriture et alphabets sont répertoriés sur le site web, du langage Cherokee au Javanais en passant par le Hannifi Rohingya. En regardant l’Atlas des Alphabets en voie de disparition, on remarque que les langages qui souffrent le plus de la mondialisation, la partie du globe où le plus d’entre eux sont en danger est l’Asie du Sud, de l’Inde aux Philippines en passant par l’Indonésie.
Leave a comment