Le sérum, qui pourrait devenir le cinquième vaccin anti-COVID autorisé au sein de l’Union européenne (UE), est, à l’instar de vaccins infantiles déjà largement utilisés, un vaccin dit «sous-unitaire», à base de protéines qui déclenchent une réponse immunitaire, sans virus.
Le comité des médicaments à usage humain de l’Agence européenne des médicaments (EMA) tient lundi une réunion extraordinaire pour examiner la demande d’autorisation de Novavax. Elle a annoncé qu’elle en communiquerait le résultat.
La Commission européenne a déjà conclu un contrat avec Novavax pour l’achat anticipé de 200 millions de doses de son vaccin une fois qu’il aura été approuvé par l’EMA.
En juin, le géant pharmaceutique avait présenté les résultats d’essais cliniques qui ont montré une efficacité de 90,4 % contre la maladie, et de 100 % contre les cas graves à modérés.
La technologie est similaire à celle utilisée dans les vaccins contre l’hépatite B et la coqueluche, vieux de plusieurs décennies.
Le vaccin n’a pas besoin d’être stocké à des températures ultra-basses, ce qui lui donne potentiellement un avantage logistique par rapport à d’autres sérums.
Le pdg de l’entreprise, Stanley C. Erck, a souligné que le vaccin «pourrait aider à surmonter les principaux obstacles à la vaccination mondiale, notamment les défis de la distribution mondiale et l’hésitation à la vaccination».
«Problèmes de production»
Tous les vaccins fonctionnent en apprenant au système immunitaire du corps à attaquer le coronavirus, mais ils le font de différentes manières.
Novavax utilise de minuscules fragments fabriqués en laboratoire d’une protéine trouvée à la surface de la couronne du coronavirus.
Lorsqu’ils sont injectés, ceux-ci déclenchent une réaction du système immunitaire, de sorte que s’il entre par la suite en contact avec la COVID-19, il sait l’attaquer.
Pfizer et de Moderna sont des vaccins à ARN messager (ARNm), une technologie innovante qui consiste à injecter dans l’organisme des brins d’instructions génétiques qui dictent aux cellules du patient ce qu’il faut fabriquer pour lutter contre la maladie.
AstraZeneca et Johnson & Johnson utilisent quant à eux la technologie du vecteur viral: ils prennent comme support un type de virus très courant appelé adénovirus, qui a été modifié pour transporter dans l’organisme des informations génétiques permettant de combattre la COVID-19.
Des effets secondaires rares, mais graves d’inflammations cardiaques ont été signalés avec les vaccins à ARNm et des caillots sanguins avec les vaccins à vecteur viral.
Novavax a dû faire face à des mois de retard en raison d’un «problème de production», selon les termes utilisés par un groupe de députés européens.
La société a également déclaré qu’elle «évaluait son vaccin contre le variant Omicron» et travaillait sur une version spécifique à celui-ci.
L’Indonésie et les Philippines ont déjà autorisé le vaccin de Novavax, tandis que le Japon a accepté d’acheter 150 millions de doses.
Source: lenouvelliste.ca
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