Economie

Les immigrés ont transféré 490 milliards d'euros à leur famille en 2018

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Les immigrés ont transféré 490 milliards d'euros à leur famille en 2018


Le montant annuel des transferts financiers d’un immigré d’un pays riche vers sa famille habitant un pays pauvre a augmenté de 9,6%.




En 2017, la hausse, déjà de 8,5%, tranchait avec des années plus maigres. Selon la banque mondiale, auteur de ces comptes, la croissance est à l’origine cette double envolée. La banque souligne l’embellie de l’économie et la situation de l’emploi aux États-Unis, une croissance des flux de pays du Golfe et de la fédération de Russie. Principaux bénéficiaires en volume : l’Inde (70 milliards d’euros), la Chine (59 milliards), le Mexique (32 milliards), les Philippines (30 milliards) et l’Égypte (25 milliards).


Un second classement est plus significatif : il s’établit en fonction du poids des différentes économies en développement. Et là, l’Afrique subsaharienne dépend davantage de ces apports financiers.


Des immigrés très généreux


Ce sont souvent (pour plus d’un tiers !), les principales sources de financements extérieurs, avant les investissements étrangers et l’aide publique au développement. « Les immigrés qui vivent et travaillent dans les pays riches sont en fait quatre fois plus généreux avec leur pays d’origine », commente Arnaud Zacharie, le secrétaire général de l’ONG CNCD-11.11.11, le centre national de coopération au développement.


"Ces pays riches devraient pourtant mobiliser 0,7% de leur richesse à l’aide au développement. Ils atteignent actuellement 0,3% à l’échelle mondiale.


Ces transferts de migrants devraient inciter les gouvernements des pays riches à respecter à leur tour leurs engagements pour mobiliser suffisamment de moyens pour atteindre les objectifs de développement durable des Nations Unies".


La commission des banques


"Cet argent remplace la sécurité sociale et est souvent vital pour les familles. Or, on constate que les banques prennent en moyenne 7% de commission sur ces transferts de fonds. Ce que demandent les ONG mais aussi des organisations internationales, c’est de réduire ces coûts de transaction à maximum 3% pour maximiser l’argent qui arrive en cash dans ces familles et qui va pouvoir véritablement faire son effet.


Principal auteur de cette note au nom de la banque mondiale, Dilit Ratha suggère de renégocier des partenariats exclusifs (« par exemple entre les services postaux et un prestataire de services de transfert »). « Laisser de nouveaux concurrents entrer en lice à travers les bureaux de poste, les banques et les compagnies de télécommunications va accroître la concurrence et diminuer le prix des transferts. »


Dominique Delhalle, RTBF



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