Un préavis de grève a été déposé ce jeudi par les syndicats à l'issue d'une réunion de la commission paritaire extraordinaire de Proximus au cours de laquelle les représentants des travailleurs ont obtenu la confirmation que 1900 emplois allaient disparaître et que 1250 engagements allaient être effectués. "Il est inacceptable que la réduction des coûts ne se fasse que sur le dos du personnel", a réagi à l'issue de la réunion Laurent Malengreau, vice-président CGSP pour le secteur télécom-aviation. Si un préavis de grève est déposé, les syndicats n'appellent toutefois pas à l'action.
"La manière de travailler est réformée en vue de se diriger vers la digitalisation", a expliqué Laurent Malengreau. "Il est vrai que certaines structures de l'entreprise ne sont plus à jour et toute une partie du personnel devra être formée, ce qui sera entièrement à charge de l'entreprise. Mais chacun n'aura pas la capacité ou le potentiel de s'adapter à cette digitalisation", a-t-il pointé, citant notamment les membres du personnel plus âgés.
Manque de clarté
Les syndicats regrettent en outre un manque de clarté quant aux profils visés. "Chaque employé est potentiellement concerné. 1.900 suppressions, ça représente une personne sur six", s'est exclamé Stéphane Daussaint, de la CSC Transcom. "Dorénavant, tout le monde va craindre pour la stabilité et l'évolution de son emploi", a-t-il souligné, ajoutant qu'il s'agissait bien de suppressions d'emploi, avec éventuellement des licenciements en bout de course.
"Les travailleurs méritent plus de respect que cela. Nous n'avons pas reçu d'informations supplémentaires que le communiqué de presse envoyé", a pointé le syndicaliste de la CSC. "Nous comprenons qu'une réduction des coûts soit nécessaire mais nous n'acceptons pas qu'elle se fasse uniquement sur le dos du personnel, qui doit toujours s'adapter encore plus", a enchaîné M. Malengreau. "On ne touche pas au conseil d'administration ou aux dividendes, et cela est inacceptable. Pourquoi est-ce toujours les mêmes qui doivent payer? "
Les syndicats vont désormais informer les travailleurs. Un agenda a été convenu avec la direction, qui "veut entretenir le dialogue social" selon les syndicats. Les représentants des travailleurs doivent encore consulter leur base pour recevoir un mandat de négociation.
RTBF
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