La nouvelle avait fait le tour de tous les médias. L'ancien échevin socialiste carolo Claude Despiegeleer allait devoir rembourser sa dette de 2,2 millions d'euros auprès de la ville. Mais faute de solvabilité, Despiegeleer avait passé un accord avec le collège communal : étaler longuement, très longuement, son remboursement. 400€ par mois pendant 476 ans. La décision avait provoqué la colère et les critiques de beaucoup de citoyens. Sa dette, l'ancien échevin l'avait contractée lors de ses procès après les affaires qui ont secoué Charleroi début des années 2000.
Mais en plus d'être ridicule, cette décision était illégale. Selon le directeur financier de la ville, "l'administration est parvenue à la conclusion qu'elle avait érronément sollicité une décision de collège dans ce dossier de recouvrement." En clair, le collège n'est pas compétent. Seul le directeur financier lui-même peut soccuper des recettes et des recouvrements. Résultat, Claude Despiegeleer ne devra pas rembourser pendant 476 ans. L'accord est annulé. Mais l'ancien échevin n'en a pas fini avec ses problèmes financiers. La ville va mandater un huissier qui évaluera la solvabilité de Despiegeleer. Voir s'il y a des choses à saisir. Et ensuite seulement, les avocats négocieront une éventuelle somme fixe à payer jusqu'au bout de sa vie.
**Ses procès, ses casserolles**
En 2009, le tribunal correctionnel de Charleroi avait condamné Claude Despiegeleer à un an de prison dans l'affaire dite de "la chaudière de Carcassonne", une peine qui fut ensuite doublée par la cour d'appel de Mons.
Un an plus tard, le 23 juin 2010, le tribunal correctionnel de Charleroi l'avait condamné à quatre ans de prison et 16.500 euros d'amende dans l'affaire dite de "La Carolorégienne". L'ex-échevin des Sports a de plus été condamné par simple déclaration de culpabilité du chef de différentes infractions commises dans le cadre du dossier dit "Ville".
Claude Despiegeleer a aussi été condamné sur le plan civil, d'où sa dette envers Charleroi.
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