Des milliers de femmes manifestent depuis plusieurs jours à Mexico. Elles protestent contre le viol présumé d’adolescentes par des policiers. "Ca m’inquiète que des jeunes femmes ne puissent pas aller à l’école ou rentrer chez elles d’une fête privée parce qu’elles risquent d’être violées précisément par ceux qui sont censés nous protéger", a expliqué l’une des manifestants, Melissa Ortiz, 40 ans.
Vendredi dernier, la manifestation, marchant sous le slogan "Ils ne me protègent pas, ils me violent", est devenue violente lorsque certaines manifestantes ont mis le feu à un des bureaux de la police.
La mairesse de Mexico, Claudia Sheinbaum, qualifie ces violences de "provocations", ajoutant que "la violence ne se combat pas par la violence". Elle a ensuite lancé "un appel à ceux qui luttent légitimement pour la défense des droits de l’homme afin de contribuer à créer un climat de paix."
Début août, une jeune fille de 17 ans a expliqué avoir été violée par quatre policiers dans une voiture de patrouille à Azcapotzalco, un quartier du nord de la capitale mexicaine. Le lendemain, une adolescente de 16 ans a à son tour dit avoir été violée par un policier dans un musée.
Le projet "Les grenades RTBF" est soutenu par alter égales et propose des contenus avec une grille genre et féministe. L'objectif est de donner plus de voix notamment aux femmes qui sont sous représentées dans les médias.
Mexique : les femmes dans la rue - © ALFREDO ESTRELLA - AFP
Des accusations de plus en plus fréquentes
Dans l’affaire de la jeune fille de 17 ans, six policiers ont été suspendus, mais aucune arrestation n’a été effectuée, le parquet parlant d’incohérences dans le récit de la jeune femme. Un homme a en revanche été arrêté dans le deuxième cas.
Les violences à l’encontre des femmes dans ce pays se sont intensifiées ces dernières années. Selon les Nations unies, neuf femmes sont en moyenne tuées chaque jour au Mexique, 40% ont confié avoir déjà été victimes de violences sexuelles au cours de leur vie.
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