Examiné ce lundi en commission énergie du Parlement de Wallonie, le texte sur la non-rétroactivité du tarif prosumer a finalement été renvoyé au Conseil d'Etat "pour davantage de sécurité juridique", explique-t-on lundi soir du côté du cabinet du ministre régional de l'Energie, Jean-Luc Crucke.
Contre l'avis du PS et d'Ecolo, contre aussi la volonté de la CWApE, le régulateur wallon du secteur énergétique, le ministre wallon Jean-Luc Crucke voulait exonérer 150 000 familles qui disposent déjà d’une installation, d’une surcharge dont l’entrée en vigueur est prévue en 2020. Selon le ministre, tout ménage qui a installé un panneau avant le 1er juillet aurait pu échapper à cette taxe dite prosumer, mais le texte a été renvoyé au Conseil d’État qui avait refusé de traiter la question en urgence.
Il ne sera donc pas voté lors de cette législature, mais un amendement pourrait peut-être sauver le texte. La solution est venue de l’opposition par la voix du PS Edmund Stoffels qui a déposé un amendement dispensant les propriétaires d’installations de moins de 10 kW de toute contribution pendant 15 ans.
"Une démocratie gagne toujours à ne pas essayer de passer par la force", a commenté Jean-Luc Crucke. "Personne n'a flanché en ouvrant ce débat à des extrêmes. Je suis triste que le texte ne soit pas passé ce lundi mais en aucun cas je n'ai transigé avec mes valeurs et c'est fondamental", a-t-il ajouté en référence aux discussions qui ont dû être menées avec le PS et Ecolo après le ralliement de la députée libérale Patricia Potigny aux listes Destexhe, qui a fait voler en éclat la majorité wallonne.
RTBF
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