Plus de la moitié des réfugiés rohingyas au Bangladesh ont désormais pour la première fois une carte d'identité. L'ONU a dit vendredi à Genève qu'elle souhaite enregistrer l'ensemble d'entre eux, près d'un million, d'ici la fin de l'année.
Ces cartes "sont pertinentes pour l'identification de ces personnes pendant qu'elles sont déplacées", a affirmé devant la presse un porte-parole du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR).
Chaque jour, environ 5.000 personnes sont enregistrées. Des contacts réguliers ont lieu avec les autorités birmanes, qui ne reconnaissent pas les membres de la minorité comme citoyens, mais un possible retour des réfugiés demandera "d'autres types d'identification", a-t-il admis.
L'ONU considère toujours que les conditions pour un tel rapatriement de ces centaines de milliers de personnes qui ont fui les violences en Birmanie ne sont pas réunies.
Selon elle, celles-ci doivent accéder à une citoyenneté. Les cartes mentionnent la Birmanie comme pays d'où viennent les réfugiés. Il faut "protéger" et "préserver" les droits des Rohingyas à revenir dans ce pays une fois qu'elles pourront le faire. Tous les réfugiés de plus de 12 ans bénéficient de cette carte, reconnue à la fois par le HCR et par les autorités du Bangladesh.
Près de 600 employés locaux ont été engagés pour poursuivre ces efforts. Les personnes qui ont le plus besoin d'assistance seront aussi identifiées avec ce dispositif. La semaine dernière, une distribution d'aide en utilisant les données biométriques enregistrées a été menée pour la première fois dans le camp de Cox's Bazar, explique encore l'ONU.
Archives : Journal télévisé 25/08/2018
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