Les députés britanniques ont recalé pour la troisième fois le Traité de retrait de l'UE de la Première ministre Theresa May, laissant un Royaume-Uni en crise face à deux options: un Brexit sans accord le 12 avril ou un long report du divorce.
Destiné à mettre en oeuvre en douceur un Brexit décidé par référendum en juin 2016, le Traité a été rejeté vendredi par 344 voix contre 286.
Ce vote est un cinglant désaveu pour la Première ministre conservatrice, qui a âprement négocié le texte de 600 pages pendant de longs mois avec Bruxelles, et mis sa démission dans la balance pour tenter de le faire adopter.
**La piste des élections**
Alors, où va-t-on?
Personne ne sait : le Royaume Uni est profondément divisé. Des centaines de milliers de personnes sont descendues le 23 mars dans les rues de Londres pour demander un nouveau référendum, mais ce vendredi alors que le Royaume Uni n’est pas sorti de l’Europe, les Brexitters, qui se sentent trahis par apport à leur décision, se sont rassemblés pour montrer leur colère face aux députés.
Pour sortir de l’impasse face à un parlement profondément divisé, et devant son incapacité à trouver un compromis, une option se fait de plus en plus entendre, celle d’élection générales. Des élections générales peuvent en effet être convoquées si le parlement et le gouvernement ne parviennent pas à s’entendre sur une solution pour mettre en oeuvre le Brexit.
**Obligés de participer aux élections européennes**
Des élections législatives peuvent aussi être organisées à la suite du vote d’une motion de censure contre le gouvernement. La Première ministre peut aussi prendre l’initiative de convoquer ces élections.
C'est ce que Jan Blakford, le leader du parti national écossais : "Plusieurs signaux montrent qu’elle va démissionner en tant que Première ministre. Ce qui ne serait acceptable pour personne, ce serait que les conservateurs nomment un nouveau Premier ministre, que les électeurs n’auraient pas accepté. Le parlement est instable, nous n’avons pas trouvé le moyen de sortir de cette crise. Honnêtement, la seule chose à faire, c’est de retourner vers le peuple, soit pour organiser une élection générale, soit pour un nouveau référendum. "
Un inconvénient majeur à cette piste serait qu’il faudrait du temps pour organiser ces élections… et que le Royaume-Uni serait dès lors obligé de participer aux élections européennes.
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