Economie

"Une hégémonie totale sur le marché" des lunettes, après le rachat de GrandVision par EssilorLuxottica

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"Une hégémonie totale sur le marché" des lunettes, après le rachat de GrandVision par EssilorLuxottica

C’est une opération qui va donner naissance à un leader mondial incontesté dans le secteur de l’optique. Le groupe franco-italien EssilorLuxottica, fabricant de verres correcteurs et détenteurs de nombreuses marques de lunettes mondialement connues a annoncé ce mercredi 31 juillet, l’acquisition du distributeur optique néerlandais GrandVision. 8 milliards d’euros (dette comprise) pour former ce qui s’apparente déjà à un mastodonte du secteur, avec un chiffre d’affaires avoisinant les 20 milliards d’euros. Une moitié de la distribution aux Etats-Unis et l’autre en Europe.


Pour faire simple, EssilorLuxottica, outre les verres correcteurs Varilux, ce sont les marques Ray-Ban, Persol, Dolce & Gabana, Channel. Et GrandVision, ce sont des enseignes comme Pearle, GrandOptical, Eyewish, et Générale d’optique. Selon Retail Detail, il y a d’ailleurs de solides chances pour que les autorités de la concurrence s’en mêlent (et s’opposent à cet achat) qui verrait EssilorLuxottica contrôler "la quasi-totalité de la chaîne : de la production de lunettes et de montures aux appareils de mesure oculaire et aux magasins".


"Ils veulent faire la pluie et le beau temps"


Du côté des opticiens indépendants, c'est la soupe à la grimace. Il y a ceux, nombreux qui considèrent que les grandes marques sont "des incontournables, commercialement", comme nous l’affirme un opticien du Nord de Bruxelles. Et puis il y a ceux qui ont décidé de ne plus en vendre.


 "Une hégémonie totale sur le marché" des lunettes, après le rachat de GrandVision par EssilorLuxottica


"Une hégémonie totale sur le marché" des lunettes, après le rachat de GrandVision par EssilorLuxottica - © Tous droits réservés


 


Sur la vitrine du magasin, un autocollant Ray Ban, partiellement arraché. Cela fait 35 ans que Paul Toussaint vend des lunettes, sur la place du Miroir à Jette. Mais cela fait des années qu’il ne vend plus la plupart des marques présentes aussi dans les chaînes de distribution.


"Je ne vois pas ça d’un très bon œil, c’est le cas de le dire. Un monopole comme celui-là, pour avoir une hégémonie totale sur le marché."


Les opticiens indépendants sont en fait pris en étau, entre les enseignes bien connues, les groupes de distribution… et le commerce en ligne. Avec pour l’instant encore une clientèle fidèle… mais vieillissante. En filigrane, derrière une concurrence féroce dans le secteur, se pose aussi la question de la qualité de ce que vous portez sur le nez. Aucun des opticiens interrogés ne recommanderait à un jeune de se lancer aujourd’hui dans le métier.


rtbf.be

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