Politique

Charles Michel: "L'axe PS/N-VA, c'est l'axe du shutdown"

https://belgiumobserver.be/politics/charles-michel-laxe-psn-va-cest-laxe-du-shutdown?1006 BelgiumObserver.be
Charles Michel: "L'axe PS/N-VA, c'est l'axe du shutdown"



En visite au G20 à Davos, le Premier ministre démissionnaire Charles Michel représente un gouvernement en affaires courantes. Selon lui, c’est considéré comme « une péripétie » par les autres pays. Il relativise en soulignant que les États-Unis sont en période « shut down », la Grande-Bretagne est confrontée au Brexit, l’Espagne a un gouvernement minoritaire depuis longtemps.


En Belgique, les syndicats ont appelé à la grève générale le 13 février prochain, en raison de l’absence de consensus entre partenaires sociaux sur l’accord interprofessionnel 2019-20. « La culture de la grève n’a jamais rien résolu », réagit le Premier ministre démissionnaire. « J’appelle les syndicats et les patrons à poursuivre le dialogue. »


Sur le plan économique, Charles Michel assure que, grâce aux mesures prises ces cinq dernières années, la Belgique est de nouveau attractive, citant notamment l’arrivée d’Alibaba à Liège. En ce qui concerne la réforme de la loi compétitivité : il s’abstient de tout commentaire sur le fonds et préfère laisser d’abord la main aux partenaires sociaux.


Évolution technologique


La restructuration au sein de Proximus met en lumière l’évolution technologique sur le marché du travail. Quant à savoir si la Belgique est adaptée à cette évolution, Charles Michel répond : « Plus de 200.000 emplois ont été créés dans une économie qui se transforme. Cette question va être fondamentale. De plus en plus, on va se diriger vers un marché du travail où on va être capable de s’adapter et d’anticiper mieux les changements qui vont bouleverser les relations au travail. »


Ce sont souvent les travailleurs plus âgés qui sont mis sur le carreau en raison de cette évolution du marché du travail, « une question essentielle », selon le Premier ministre démissionnaire.


Il met en avant le jobsdeal qui encourage des formations dans la même entreprise. C’est aussi ce cadre que le gouvernement discute de la réforme des métiers pénibles. « En Belgique, on a un taux d’emploi qui est parmi les moins bons parmi les pays européens. On doit changer les mentalités dans les entreprises et diminuer les charges sur le travail de façon à stimuler l’embauche et le maintien à l’emploi des travailleurs plus âgés. »


La seule formation qui a pu bloquer la tentation séparatiste de la N-VA, c’est le MR


Le Premier ministre démissionnaire regrette-t-il sa collaboration avec la N-VA au gouvernement fédéral ? « Cela a permis de geler le communautaire pendant quatre ans », réplique-t-il. Son gouvernement a permis de mettre en place des réformes économiques « comme jamais auparavant parce qu’il y avait une force de gauche, de conservatisme et d’immobilisme pour empêcher de moderniser le pays. » Selon lui, le budget a été assaini « comme rarement » et le déficit budgétaire a été divisé par trois.


Quant à la sortie de la N-VA du gouvernement à cause de l’accord de l’ONU sur le pacte des migrations, Charles Michel lance : « Il y a eu cette différente de vue substantielle et fondamentale. Ma main n’a pas tremblé, je suis resté ferme. Il n’était pas question de mettre la Belgique du côté des pays qui ont une vision erronée des relations internationales. »


Les élections approchent


À l’approche des élections de mai, Charles Michel critique la rhétorique entre le PS et la N-VA. « Le jeu est très clair. Il y a l’axe du blocage : PS – N-VA. On revit la comedia dell arte que l’on a vécu pendant la campagne électorale précédente où le meilleur agent est le meilleur agent électoral de la N-VA et inversément. J’appelle les citoyens à être lucide et à ne pas être dupe de ce mauvais théâtre. »


D’après lui, la seule formation qui a pu bloquer la tentation séparatiste de la N-VA, c’est le MR. « L’axe PS-N-VA, c’est l’axe du shutdown »


Il confirme qu’il se présentera aux élections, mais refuse pour l’instant de dire s’il voudrait rester Premier ministre ou non : « Les discussions sur la constitution des listes sont toujours en cours. »


RTBF.BE



Leave a comment