Le comité de concertation entre le gouvernement fédéral et les gouvernements des entités fédérées a décidé mercredi de faire procéder à une étude sur l'organisation de la 26e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, la COP26. La proposition d'organiser cette édition en Belgique n'a pas, jusqu'ici, le soutien de la Flandre, mais les deux autres Régions et le fédéral affichent leur volonté d'avancer tout de même dans ce dossier, a-t-on appris à l'issue de la réunion de mercredi.
En décembre dernier, avant la COP24 à Katowice, le gouvernement wallon annonçait, par la voix de son ministre du Climat Jean-Luc Crucke (MR) sa volonté que la Belgique se porte candidate à l'organisation de la COP26 en 2020. La Wallonie n'est toutefois pas en mesure d'organiser seule cet événement.
En cas de candidature, celle-ci devrait être communiquée officiellement lors de la COP25 organisée en décembre prochain au Chili. Cela signifie, en raison de la dimension d'une telle organisation, que les composantes d'une éventuelle candidature devront être préparées au cours des prochains mois, en dépit de la phase électorale que le pays traverse.
La prochaine étape est la réalisation d'une étude préalable, censée évaluer le coût et la faisabilité de l'organisation de la COP26 en Belgique. Malgré l'opposition de la Flandre, qui met en avant les coûts financiers d'une telle organisation, la Wallonie, Bruxelles et le fédéral affichent leur volonté d'avancer. "Nous prenons acte du blocage de la Flandre. Grâce au soutien du Premier ministre et de Bruxelles, le point sera mis à l'ordre du jour du gouvernement fédéral", a déclaré Jean-Luc Crucke, à l'issue de la réunion du comité de concertation. Le ministre wallon, qui ne cache pas son incompréhension par rapport à l'attitude du gouvernement flamand, souligne que l'organisation de la COP26 pourrait très bien être organisée en Belgique, même sans le concours de la Flandre.
"Bruxelles continue de soutenir l'idée de l'organisation de la COP26 en Belgique malgré un blocage regrettable de la Flandre. Un tel événement amènerait sans aucun doute une réelle dynamique au sein du pays. C'est une opportunité pour que notre pays se montre exemplaire en matière climatique au niveau international et renforce ses efforts. En guise de compromis, et en vue de convaincre la Flandre d'avancer sur ce dossier, j'ai proposé la réalisation d'une étude préalable pour objectiver une telle organisation (notamment en terme de coûts, de ressources humaines, etc.). Cette proposition de compromis a été reprise ce matin par le fédéral lors du comité de concertation", a souligné pour sa part la ministre bruxelloise de l'Environnement, Céline Fremault.
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