Le retour à l’équilibre budgétaire, c’est un peu comme le monstre du Loch Ness: il apparaît ponctuellement dans les perspectives officielles mais on en cherche vainement la confirmation. C’est ainsi qu’une nouvelle fois, cet "Éden budgétaire" s’éloigne.
Promesse
Conjoncture économique faiblarde, baisse du revenu des impôts, dépenses plus importantes qu’annoncé… Le retour à l’équilibre promis dans l’année a commencé à s’éloigner dès le budget 2019 mais sans qu’on ne le dise trop haut!
Le travail des experts durant les négociations pour la formation du nouveau gouvernement a toutefois mis les choses à plat: l’ancien gouvernement avait sans doute un peu enjolivé le tableau.
Quoi faire?
Que peut-on faire avec un constat comme celui-là? Si on rejette par principe l’idée de nouvelles recettes – le plus souvent des taxes – on ne peut faire que deux choses: limiter les dépenses et reporter les échéances, un peu comme le ferait un ménage en difficulté.
Budget privé VS public
Sauf que si un pouvoir public ne doit pas laisser son budget sans contrôle, il ne doit pas non plus être obnubilé par l’équilibre à tout prix. Surtout s’il utilise ses moyens pour investir. Le report de l’équilibre n’est donc pas insensé comme on pourrait le croire à première vue. Du moins si l’argent utilisé ne s’évanouit pas dans des dépenses inutiles et vise vraiment le rendement social, écologique, économique.
Et l’Europe?
Voilà pourquoi le retour à l’équilibre est reporté … du moins si l’Europe ne fait pas les gros yeux. Charles Michel, futur Président du Conseil, pourrait peut-être aider à relâcher un peu la pression européenne. C’est un des paris que fait la nouvelle majorité wallonne.
Leave a comment