Pas de Brexit dur ce vendredi : le Royaume-Uni et les 27 se sont mis d’accord sur une « extension flexible » jusqu’au 31 octobre pour le Brexit, a annoncé le président du Conseil européen Donald Tusk.
« Cela laisse six mois de plus au Royaume-Uni pour trouver la meilleure solution possible », a tweeté Donald Tusk après une entrevue avec la Première ministre britannique Theresa May, à la fin du sommet extraordinaire de Bruxelles.
Le pays participera probablement aux élections européennes s’il reste membre de l’Union après le 22 mai. Theresa May a néanmoins continué à afficher l’espoir de pouvoir quitter l’UE le 22 mai et d’éviter ainsi une participation au scrutin européen.
« Cette extension nous permet de suivre le processus que nous avons mis en place, de permettre le Parlement d’obtenir une majorité afin de ratifier cet accord et quitter l’Union européenne. Et je veux faire ça le plus tôt possible. Si nous pouvons y parvenir avant le 22 mai alors nous n’aurons pas à organiser ces élections parlementaires européennes », a-t-elle insisté.
Les possibilités de la Grande-Bretagne de bloquer des décisions sont très limitées
Mais certains pays craignent que le Royaume-Uni bloque certaines décisions importantes que l’Union européenne devra prendre à l’avenir.
Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, se veut rassurant. « Il faut dédramatiser parce que les prochaines décisions importantes comme la nomination du président du Conseil européen ou celle du président de la Commission européenne, peuvent être prises à la majorité qualifiée. Même chose pour les traités commerciaux. Les possibilités pour la Grande-Bretagne de bloquer des décisions sont très limitées. »
La Première ministre britannique avait demandé un report jusqu’au 30 juin. La plupart des pays européens préféraient un report jusqu’en 2020. La France préférait un report plus court : jusqu’en juin. Les 27 ont finalement coupé la poire en deux en proposant la date du 31 octobre, à la veille de l’entrée en fonction théorique de la nouvelle Commission européenne (à la suite des élections du 26 mai).
La « flexibilité » de cette date signifie que le Royaume-Uni pourra quitter l’Union dès que le divorce serait ratifié.
Revivez le direct de cette soirée.
03:00Le direct est désormais terminé. Merci d'avoir suivi notre live!- 02:59Quelles sont les options avant le 31 octobre pour les Britanniques?1) Le Royaume-Uni ratifie l'accord de sortie négocié avec les 27. Si cela se fait avant les élections européennes, les Britanniques pourraient ne pas avoir à y participer.
2) Le Royaume-Uni abandonne le processus de sortie (article 50).3) Impasse et no-deal. - 02:51Emmanuel Macron: "Il appartient aux Britanniques d'être clairs avec eux-mêmes et avec leur peuple. Veulent-ils participer aux élections européennes? Ca a un caractère un peu baroque. (...) C'est une décision qui leur appartient. S'ils poursuivent les discussions sur le Brexit, cette participation sera provisoire. Le jour où la Grande-Bretagne quitte, ces députés quitteront".Comment ont-ils été convaincus par Theresa May? "Pour la première fois depuis deux ans et demi, Theresa May a expliqué qu'elle a déclenché une discussion avec le parti travailliste. Ce qui est une première depuis des décennies dans le système politique britannique. Ceci pouvait la conduire à obtenir une majorité, gardant les membres de son parti qui la soutenaient et ajoutant de nouveaux députés."
La déclaration de Theresa May après le sommet: "Si nous sommes capables de faire passer cet accord dans les trois premières semaines du mois de mai, nous ne serons pas obligés de participer aux élections et on quittera l'UE le samedi".
- 02:32La conclusion de Donald Tusk: "L'unité ne veut pas dire que les 27 ou 28 ont une position identique. L'unité est que nous sommes toujours en mesure de dégager un compromis".Une "plus grande unité qu'à la Chambre des communes", ajoute-t-il en référence aux députés britanniques qui n'arrivent pas à se mettre d'accord sur l'accord de sortie.
- 02:26Pourquoi avoir fixé une date en juin pour une révision, avant le 31 octobre?"Cette évaluation de juin sera juste pour faire le point sur la procédure en cours au Royaume-Uni. Cela ne donnera pas lieu à une prolongation. Il ne s'agira pas de discuter, mais d'informer les Etats membres du tour que prendra la situation au Royaume-Uni", explique Donald Tusk, président du Conseil européen.02:24
- "6 mois, cela pourrait être assez pour trouver une solution", déclare Tusk, président du Conseil européen. Lui-même préconisait à la base un report d'un an. "De manière générale je suis satisfait (...). Nous sommes apaisés par cette solution"
- 02:18"La Commission est heureuse des résultats obtenus", déclare Juncker, président de la commission européenne. "En juin, lorsque nous nous reverrons, nous n'allons pas renégocier l'accord de retrait. Nous ne voulons pas qu'on ouvre l'accord de retrait car cela mettrait en danger le backstop négocié. Il y aura probablement des élections au Royaume-Uni, ce qui peut paraître curieux. Mais nous devons respecter les règles européennes".
- 02:15Conférence de presse de Donald Tusk: Le Royaume-Uni aura toujours la possibilité de révoquer le Brexit. Pas de modification dans l'accord de retrait.
- 01:58Donald Tusk annonce sur Twitter que les 27 ET le Royaume-Uni se sont mis d'accord sur report "flexible" du Brexit au 31 octobre 2019.
- 01:56
1h54. Toujours dans l'attente de la réponse de Theresa May, qui doit encore accepter la date choisie par les 27 pour le report du Brexit: le 31 octobre 2019.
Elle demandait le 30 juin 2019. - 01:14Belgique, Luxembourg, Espagne, Malte étaient sur la même ligne que la France, celle d'une extension courte pour le Brexit.
- 00:59Pourquoi cette date du 31 octobre?Source officielle: même si la plupart des pays ont plaidé pour mars 2020, la date arrêtée par les 27 pour le report du Brexit est celle du 31 octobre 2019. Pourquoi cette date? Car la nouvelle Commission européenne entre théoriquement en fonction à partir du 1er novembre. L'objectif affiché est d'entraver au minimum le processus européen."Plusieurs pays - dont la France - ont plaidé pour que le Brexit n’entrave pas la marche de l’Europe. Il faut donc que ça se produise avant que la Commission entre en fonction. D'autant que le Parlement européen se met réellement en branle qu'à partir du moment où la nouvelle Commission est mise en place".Précision importante: Theresa May doit encore accepter cette date butoir.
- 00:51Le président du Conseil européen Donald Tusk a confirmé sur Twitter qu'un accord avait été trouvé pour reporter l'Art 50 (la sortie du Royaume-Uni de l'UE). "Je vais maintenant rencontrer la Première ministre Theresa May pour obtenir l'accord du gouvernement britannique", écrit-il.
- 00:36Report au 31 octobre proposé par l'UELa BBC annonce un compromis trouvé entre les dirigeants européens: un report jusqu'au 31 octobre, avec une révision en juin. L'information est confirmée par l'AFP, citant des sources européennes. Cette date butoir doit cependant encore être acceptée par Theresa May.Pour rappel, Theresa May avait demandé un report du Brexit au 30 juin. La plupart des pays européens étaient en faveur d'une extension, mais jusqu'en 2020. Macron, lui, demandait de se tenir à un report court, jusqu'en juin 2019.
- 00:31Agitation dans les couloirs du conseil: la réunion serait bientôt finie.
- 23:47Sur la liste des dirigeants et diplomates présent à ce sommet, Theresa May est comptée parmi les "invités, remarque ce Twittos.".
- 22:50La France veut une extension courteA 23h20, les dirigeants des 27 ne sont toujours pas tombé d'accord. Face à la majorité des autres pays européens, le président français Emmanuel Macron rejette le report long (2020) et lui préfère un report court (juin). Les 27 doivent pourtant tomber d'accord."On assume une forme de fermeté", déclare une source à l'Elysée citée par Reuters.
- 22:34Pendant ce temps, Charles Michel rappelle sa position sur Twitter: "On ne peut accepter une extension qui deviendrait un prétexte pour prendre en otage les institutions européennes."
- 22:22Le "no deal" n'aurait pas totalement disparuCitant des sources diplomatiques, plusieurs médias soulignent la fermeté de la France lors des discussions. Face aux autres pays de l'UE, la France pousserait pour un report court (juin, pas 2020) Et le spectre du "no deal" n'aurait pas totalement disparu.
- 21:52Selon une source officielle citée par Politico, la question du timing domine les discussions entre les 27. Combien de temps accorder à Theresa May pour reporter le Brexit? Jusqu'au 30 juin ou jusque début 2020?Pourquoi le 30 juin?Theresa May est arrivée avec une demande: reporter le Brexit au 30 juin. Le Royaume-Uni s'engage ainsi à organiser des élections européens le 26 mai et élire - temporairement - de nouveaux députées européens. Theresa May espère toutefois faire voter l'accord de sortie d'ici là - actuellement bloqué au Parlement britannique - et ainsi se dérober à cette obligation. Mais n'est-ce pas illusoire, se demandent les Européens?Pourquoi début 2020?L'UE semble plus encline à reporter la date du Brexit à début 2020. Les Européens ne veulent pas devoir organiser des sommets extraordinaires à répétition autour Brexit et craignent de ne pas voir les députés britanniques se mettre d'accord de sitôt.Le président du Conseil européen (représentant les Etats membres) Donald Tusk laisserait même aux Britanniques la possibilité de raccourcir ce délai une fois le traité de sortie adopté.A ce sujet, tous les Etats membres ne sont toutefois pas sur la même longueur d'onde. La France, par exemple, serait plutôt encline à un report court. Le risque d'un report long serait en effet de voir le Royaume-Uni interférer dans les affaires de l'UE, voire faire du chantage.RTBF
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