Le compte à rebours olympique est lancé pour Toma Nikiforov. A peine un mois après son opération à l’épaule droite, le Bruxellois a déjà remis le judogi. A 230 jours du début des Jeux, le judoka n’a plus de temps à perdre.
Comme un symbole, c’est à Belek dans le cadre du stage du Comité olympique et interfédéral belge que Toma est remonté sur le tatami. "Comme il y a quatre mois après ma première opération (à l’autre épaule) quand j’ai remis le judogi, j’ai eu des frissons. Parce qu’au final, c’est ça mon sport, mon truc. Ce que je fais à côté pour revenir plus vite, c’est bien mais ce n’est pas vraiment la réalité. Là on est dans le vif du sujet. Je ne peux pas encore m’exprimer à 100%. Je dois encore faire attention sur quelques mouvements. Les kinés m’interdissent de faire certains mouvements extrêmes. Je travaille à 70-75%. Mais tout ce que je fais, même si c’est limité je le fais à fond et de manière explosive ".
Passionné, boulimique de travail, Nikiforov a enfin comblé un manque. Ces semaines sans judo ont été compliquées à gérer. "Quand on fait du judo, quand on combat, on dépense une énergie extrême. Et cette adrénaline qui reste en moi, j’ai du mal à la contenir. J’ai un peu plus de mal à dormir. Je suis insupportable à la maison. C’est vraiment la partie la plus compliquée pour moi. Mes proches sont vraiment très importants pour moi et ils m’aident énormément dans ma revalidation. "
Mort de faim, le Bruxellois repousse ses limites et "comprime" le temps. Il est en avance sur son tableau de marche. Mais son retour en compétition, planifié pour Düsseldorf (fin février), ne devrait pas être avancé. "Quand je reviendrai, je veux être à 100%".
Pour ne pas brûler les étapes et par superstition, Nikiforov refuse de se projeter au Japon. "Tokyo, c’est loin. J’ai plein de compétitions avant." Les épreuves et les embûches n’ont pas de prises sur son inébranlable confiance en lui et en son projet. "Ne vous inquiétez pas, je vais me qualifier".
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